jeudi 9 avril 2009

Communiqué au peuple algérien Musulman

بسم الله الرحمن الرحيم


L ‘organisation Al Qa’ida au Maghreb Islamique
[Le comité juridique]
Communiqué au peuple algérien musulman


Louange à Allah Seigneur de l’univers, la bonne issue étant pour les pieux, que le salut d’Allah soit sur notre maître Mohammad, sceau des prophètes et imam des messagers, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.
En outre :
Que la paix soit sur vous ainsi que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions.
Partant de la parole du prophète rapportée par Mouslim de Abou Rouqaya Tamim ben Aws Ad-daari, qu’Allah l’agrée : « La religion, c’est le bon conseil. Nous dîmes : ‘en quoi ?’. Il dit : le bon conseil en Allah, Son livre, Son messager, les leaders des musulmans et leur masse.», dans le but d’amener la preuve et d’exonérer les consciences devant Allah le Très Haut et Ses créatures, le comité juridique de l’organisation Al Qa’ida au Maghreb Islamique a rédigé cette déclaration, appuyée par des paroles de savants, à la communauté algérienne musulmane qui est sur le point de faire face à une nouvelle mascarades parmi les mascarades de la politique tyrannique, appelée « élections ».
En effet, la plus grande calamité avec laquelle cette communauté a été éprouvée fut la chute du Khalifa qui préservait la religion des musulmans et qui administrait leur vie avec ce que requiert la chari’ah éminente. Ensuite, vint l’emprise d’une clique de gouvernants traîtres qui exécutèrent les planifications des juifs et des chrétiens sur le communauté de l’Islam, l’émiettant de l’intérieur, en visant plusieurs secteurs clé avec des coups de pioche pour achever la destruction interne : destruction du dogme, de la pensée, de la culture, des bonnes mœurs, de toute semence de bien qui puisse être plantée dans le terreau de la communauté vertueuse. Ils font la guerre à ses fils vertueux qui veulent que la parole d’Allah soit la plus haute et que la religion [mode de vie] soit à Allah entièrement.
Ainsi, ils ont établi leur joug sur les pays musulmans, ont imposé la laïcité (l’areligiosité) sur ces populations résignées à leur sort et ont éloigné la religion de tout ce qui touche la gouvernance.
Avec ces gouvernants traîtres qui ne sont pas de nous et nous ne sommes pas d’eux – ils sont plutôt nos ennemis farouches -, les mécréants nous surveillent à l’affût, et avec leurs intrigues et leurs tromperies, nos droits furent spoliés et perdus.
La gouvernance, ou ce qui est plutôt appelé Imama ou Khalifa dans les livres de fiqh, a une grande importance dans l’Islam, car c’est le pilier de la protection et de la propagation de la religion, de même qu’elle est chargée de défendre la terre où la religion est établie, de tout individu corrupteur et malintentionné.
Celui qui se penche sur sa définition verra la priorité des affaires de la religion, le fait d’en prendre soin et de la préserver, sur les affaires mondaines, en faisant de cette deuxième catégorie d’affaires une continuation, une conséquence de la première. L’administration des affaires du bas monde doit donc se faire avec la religion, ses législations et ses enseignements. Séparer la religion de la politique et administrer la vie ici-bas par des lois forgées ou par les avis et les passions de l’ego est en contradiction claire avec les enseignements de l’Islam ainsi que sa législation divine. Ainsi, il n’est pas permis de nommer ce type de gouvernance comme étant une gouvernance islamique ou qu’elle est en accord avec la loi islamique. Elle est plutôt en opposition évidente avec elle [la loi islamique] et n’est pas acceptable en Islam.
La gouvernance en Islam est un moyen et non une fin, c’est un moyen vers des buts bien spécifiques et l’ensemble de ces buts vise à établir le commandement d’Allah sur terre de la manière qu’Il a légiférée. Allah a clarifié ce but dans Son noble livre où Il dit :

« ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salat, acquittent la Zakat, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. Cependant, l'issue finale de toute chose appartient à Dieu. » (Al Hajj, 41).

Les grands objectifs de la gouvernance se résument en deux grandes finalités qui sont :
La première : établir la religion, qui consiste en deux choses :
Un : sa préservation. Abu Ya’la a dit : « Il incombe au dirigeant de préserver la religion sur les bases consensuelles des premières générations de l’Islam. S’il dévie par une ambiguïté, on lui montre la preuve et on lui clarifie ce qui est juste, en veillant à ce qu’il applique les droits et les sanctions, afin que la religion soit préservée des défaillances et que la communauté soit épargnée des faux pas » (Al Ahkaam As-soltaniyah d’Abi Ya’la, page 27, et similairement chez Al Mawardi, page 11).
Deux : son implémentation. Et ceci se fait par l’application des lois et des sanctions, et l’exécution des jugements, en incitant les gens à les respecter, de plein gré ou par la coercition.
La deuxième : administrer la vie avec la religion, c'est-à-dire juger les affaires de la vie d’ici-bas avec ce qu’Allah a révélé. Ceci signifie administrer toutes les affaires de la vie en accord avec les bases de la chari’a, ses principes et ses règles tirées directement des textes ou dérivées en accord avec les règles qui régissent l’effort d’analyse sain.
En ce qui concerne le jugement sur l’administration de la vie sans religion, le Seigneur de l’univers a émis son jugement dessus par sa parole :

« Et ceux qui ne jugent pas d'après ce que Dieu a fait descendre, les voilà les mécréants»,
« Et ceux qui ne jugent pas d'après ce que Dieu a fait descendre, ceux-là sont des injustes »,
« Ceux qui ne jugent pas d'après ce que Dieu a fait descendre, ceux-là sont les pervers »
(Al Maida, 44,45,47).

Le cheikh Muhammad ben Ibrahim, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Il est impossible qu’Allah – glorifié et élevé soit Il – nomme celui qui gouverne avec autre que ce qu’Allah a révélé comme mécréant sans qu’il ne le soit. Il est en fait mécréant dans l’absolu, soit par l’action soit par la croyance. »
Et dans ce dernier cas, il devient obligatoire pour les musulmans de s’activer sérieusement en vue de destituer de tels gouvernants, et non de les aider ou de les réélire afin qu’ils continuent leur plan de corruption. Dans le hadith rapporté par ‘Ubadah ben As-saamit, qu’Allah l’agrée, il dit : « Nous avons prêté allégeance [au messager d’Allah, que le salut et la paix d’Allah soient sur lui] sur le fait d’écouter et d’obéir, dans ce qu’on fait de bon allant ou dans la contrainte, dans la difficulté et dans l’aisance, en ayant préséance sur nos personnes, et de ne pas disputer le pouvoir à celui qui le détient sauf si on voit une mécréance évidente sur laquelle [les textes révélés d’] Allah nous donne une preuve » (hadith consensuel).
Al Khatabi a dit : « ‘évident’ (bawah) signifie visible, manifeste de leurs paroles. On dit ‘baha’ la chose s’il la répand et la rend manifeste » (fath el baari, 13/8).
Al Qadhi ‘Iyaadh a dit: « Les savants sont consensuels sur le fait que l’Imama n’est pas valide pour un mécréant, de même lorsqu’il apparaît de lui une mécréance et une modification de la loi [islamique] ou une innovation, il sort de la fonction de gouverneur et le devoir d’obéissance tombe. Il est alors obligatoire pour les musulmans de se lever contre lui, de le destituer et d’établir un dirigeant juste, s’ils le peuvent. Si ce n’est possible que pour un groupe, il leur obligatoire de destituer le mécréant » (Sahih Mouslim, explication d’An-nawawi, 12/229).
Al Hafidh Ibn Hajar a dit : « Il – c'est-à-dire le dirigeant – est écarté pour mécréance selon le consensus. Il incombe à tout musulman de le faire : celui qui peut le faire est récompensé, celui qui reste complaisant est à blâmer, et celui qui est faible doit obligatoirement quitter une telle contrée » (Fath al Baari, 13/123).
Quand on considère la situation de la gouvernance et des gouvernants selon les textes du Livre et de la Sunna, nous trouvons qu’ils sont sortis de l’Islam par plusieurs portes et il est donc obligatoire pour les musulmans de se révolter contre eux pour les destituer et introniser celui dont ils agréent la religion et la raison, et qui les administre avec le Qoran et la Sunna du prophète, salut et paix d’Allah sur lui, afin de préserver leur religion et leurs affaires courantes.
Quant à se tenir aux côtés de ceux-ci dont les faits ont établi qu’ils ont trahi Allah, Son prophète et les croyants, ceci est une stupidité et une trahison, et chaque individu est face à sa conscience.
Il appartient donc à tout musulman jaloux pour sa religion et sa communauté:
de savoir avec certitude que ces gouvernants sont mécréants apostats et qu’il est interdit de leur laisser le commandement sur les musulmans
de les détester ainsi que leurs groupes criminels, de se dissocier d’eux et les prendre pour ennemis, de s’abstenir de leur venir en aide sous quelque forme que ce soit même si c’est symbolique comme la participation aux élections.
de s’activer de toute force pour satisfaire l’obligation de préparation et du djihad afin de faire triompher le vrai et supprimer le faux.
de s’atteler à chercher un rôle ou un secteur par lequel il contribue à l’opération de changement et d’établissement d’un état islamique et d’aider les moudjahidin avec le moyen qu’il peut, afin de faire triompher la cause de l’Islam et des musulmans.
Et les gens, vis-à-vis de ces responsabilités, se situent entre récompensés et fautifs.
En cette occasion, nous appelons nos frères musulmans, élite et masse :
· au retour véritable et complet à l’islam authentique.
· les savants, à remplir leur obligation de clarifier la réalité aux gens.
· au rassemblement et à l’entraide, dans l’entente et l’inter-complémentarité, en revenant aux bases des gens de la Sunna afin que le chemin s’éclaircisse, et que se différencie correctement l’ami et l’ennemi et l’attitude à avoir envers chacun.
· la préparation et le djihad.
De même, nous saisissons cette opportunité pour appeler toute personne s’étant tenue dans le rang du Taghout – qui transgresse les droits de l’Islam et des musulmans –, que ce soit avec la langue, la plume ou les armes, tout en prétendant être encore musulman, à faire un point avec elle-même et qu’elle pèse ses paroles et ses actions sur la balance du Livre d’Allah le Très Haut et la Sunna de Son messager, salut et paix d’Allah sur lui, afin de voir dans lequel des deux rangs elle se situe et pour qui elle se dépense : pour élever la Parole d’Allah ? Ou celle de ces gouvernants mécréants traîtres ?... Pour que ça soit l’Islam qui gouverne ? Ou plutôt la mécréance, l’injustice et la perversion ?
Al Qurtubi, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Quant à Sa parole ‘quiconque les prend pour alliés’, c'est-à-dire qui les assiste contre les musulmans, ‘[il] fait partie d’eux’, ainsi Il –Elevé soit Il – montre que son jugement est le même que le leur. » Puis il ajouta : « Il s’agit d’une condition et de sa conséquence : c’est parce qu’il a contredit Allah – Elevé soit Il – et Son messager, comme ils l’ont fait, que ceci implique de le prendre en inimité tout comme eux, et le feu lui est promis comme eux. Il est d’eux, c'est-à-dire il est devenu un des leurs. » (Tafssir d’Al Qurtubi, 6/217).
Hudheyfa, qu’Allah l’agrée, a rapporté : « Le prophète, salut et paix d’Allah sur lui, a dit : ‘la prophétie sera parmi vous le temps qu’Allah voudra qu’elle soit, puis Il l’enlèvera lorsqu’Il décidera de l’enlever. Puis viendra un Khalifa sur la voie prophétique qui demeurera le temps qu’Allah voudra qu’il demeure, puis Il l’enlèvera lorsqu’Il décidera de l’enlever. Ensuite, viendra une royauté rigide, qui demeurera le temps qu’Allah voudra qu’elle demeure, puis Il l’enlèvera lorsqu’Il décidera de l’enlever. Puis suivra une royauté tyrannique, qui demeurera le temps qu’Allah voudra qu’elle demeure, puis Il l’enlèvera lorsqu’Il décidera de l’enlever. Puis viendra un Khalifa sur la voie prophétique.’ Puis il se tut. » [Rapporté par Ahmad 4/273, et At-tayaalissi, voir silsilat al ahadith as-sahiha, hadith numéro 5]
Et les choses se sont passées et se passeront comme l’a rapporté le véridique attesté, salut et paix d’Allah sur lui.
« Quiconque fait le poids d’un atome de bien le verra et quiconque fait le poids d’un atome de mal le verra »

Et que le salut et la paix d’Allah soient sur Mohammad, sur sa famille et ses compagnons.

Publié le 8 Rabi’ Ath-thaani 1430, 03/04/2009.
Source : centre médiatique Al Fajr.
Traduction : RafidaynCenter