mardi 11 novembre 2008

Le Piège des Soufis

بسم الله الرحمان الرحيم
Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Rares sont ceux qui ouvertement osent s'en prendre aux innovateurs dans notre Oummah. Aujourd'hui et pour donner le ton, nous disons: ça soufi! Notre religion, c'est l'équilibre, quoique certains le perdent n s'enfonçant dans je ne sais quelles doctrines desquelles, malheureusement, peu ne ressortent.

Pas facile d'en ressortir, car il s'agit bien d'endoctrinement dès votre entrée dans ce monde poussé à la vie mystique à l'excès et les piqûres de ces m(ou)stiques vous entraînent plutôt selon leurs enseignements vers une longévité contemplative garantie contre toute épreuve extérieure.

Allah (Exalté soit-Il) sait parfaitement ce dont Sa créature a besoin corporellement et spirituellement. Au détail près, nous connaissons la vie exemplaire du Prophète Muhammad (SallAllahou 'aleyhi waSallam) et chaque Musulman doit tout au long de son existence parfaire son engagement vis-à-vis d'Allah ('azza waJalla) en suivant les traces de la plus parfaite de ses créatures, son bien-aimé Envoyé (Paix et salut d'Allah sur lui).

Des hadiths connus (tels ceux rapportés par Al-Bukhary et Mouslim) rapportent que la Prophète (sallAllahou 'alayhi waSallam) mit en garde sa communauté contre toutes les innovations, car elles étaient sources d'égarement. Or, voici que certains individus, plus soucieux certainement de se donner une image de marque, en vinrent au fil des décennies et des siècles à passer outre la droite ligne, sans visa. Très rapidement, au sein de la Oummah se formèrent des petits groupes d'ascètes ne visant qu'à l'extinction (fanâ) dans ce monde et n'aspirant en fait qu'a donner une direction verticale à leur existence, oubliant tout plan horizontal, nécessaire pourtant à tout cheminement.
Certes, parmi ces derniers groupes, se trouvèrent d'authentiques croyants attachés à la coutume du Prophète (sallAllahou 'aleyhi waSallam). Mais c'est à une époque ultérieure que ces groupuscules en vinrent, sous la direction d'un maître spirituel, à innover pour satisfaire leur élévation spirituelle. Ils élaborèrent toute une doctrine, toute une démarche initiatique et n'hésitèrent pas à emprunter des méthodes respiratoires ou de concentration venues d'autres croyances ou de pensées venues de philosophes grecs tels que Platon. Ils élaborèrent leur enseignement en écrivant abondamment. L'un de leurs plus importants auteurs fut sans conteste Ibn Arabi avec environ 850 titres. C'est d'ailleurs lui qui accentua la notion de "Wahdât al-Wujûd", ou l"Unicité de l'Être", selon laquelle "Tout est Dieu", astaghfiroullah!
Il est reconnu dans les cercles comme étant "le sceau de la sainteté muhammadienne" ou "le plus grand des maîtres" (ash-shaykh al-akbar). D'autres, tels Ibrahim Hussayn al-Hallaj, se firent remarquer par le fameux "Ana-l-Haqq" ("Je suis la Vérité = Allah", astaghfiroullah!!).
Le Prophète de l'Islâm (sallAllahou 'aleyhi waSallam), qui fut la meilleure des créatures humaines, savait, malgré son rang, qu'il était 'abd-Allah, simple serviteur du Très-Haut.

Il existe plus de 70 turuq dans le taçawwuf (soufisme). Pratiquement toutes les turuq (pl. de tariqa) accordent à la danse (raqs) une importance capitale. Cette danse extatique fut élaborée au rythme des siècles par des Shouyoukh qui en firent un "Dhikr"! Gestes de balancement en position debout et hurlements rauques (le nom d'Allah!), parfois accompagnés au son du tambour. Le tout avec (selon eux) "extinction finale" de l'individu dans le Divin…
Telle tariqa, au bout d'une danse frénétique, accorde à ses adeptes le droit de se planter un sabre ou un couteau dans l'estomac. Telle autre accorde à ses adhérents celui de marcher sur les braises d'un feu allumé en plein air à l'occasion d'un anniversaire pour la mort d'un "saint" (wali) fondateur de la tariqa.
Chaque tariqa a sa propre lignée de "saints" (awliya) et chaque disciple (mourid) se doit d'y appartenir. Le rattachement (wird) se fait près d'un maître vivant par une transmission de la baraka dans son disciple.
Telle tariqa demande aux disciples d'avoir présente mentalement pendant le dhikr l'image du cheikh.
Pendant certains danses il arrive qu'un "illuminé" tombe à terre. Les danseurs se jettent alors sur lui et déchirent ses vêtements porteurs, selon eux, de baraka, et les conservent. Comprenne qui peut!
Certaines turuq utilisent pendant le dhikr des instruments musicaux.
A savoir que dans certaines turuq les disciples utilisent le haschisch ou encore les cigarettes, car ceci les aiderait à mieux percevoir le "Divin".

Il est évident que les Musulmans authentiques ne peuvent souscrire à de telles méthodes. C'est pourquoi notre Prophète (Paix et Salut d'Allah sur lui) mettait en garde sa communauté contre toute innovation.
Il est évident que l'humanité a plus besoin de lucides et efficaces musulmans sacrifiant jusqu'à leur vie pour la Cause Islamique, plutôt que d'individus dont le seul but est de se couper des affaires du monde, celui-ci faisant trop de bruit pour eux.
Un Musulman bien chassé vaut certainement mieux qu'un lunatique personnage qui aspire à marcher pieds nus.

J'ai voulu mettre en garde les nombreux jeunes qui risquent d'être embarqués dans une aventure soufie pas toujours très orthodoxe.

Suivons scrupuleusement la Loi du Saint Coran et la Noble Sunnah du Sceau des Envoyés (Paix et Salut d'Allah sur lui). Nous laisserons ces souf(nanbules) au Jugement Divin qui interviendra pour tous, pour eux comme pour nous.

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